Cheval de Guerre - Michael Morpurgo

« Comment un homme peut-il en tuer un autre, sans vraiment savoir pour quelle raison, si ce n'est qu'il porte un uniforme d'une autre couleur et parle une langue différente ? »

 

Mon avis :

J'ai eu du mal à réaliser que c'était un cheval qui faisait part de son vécu étant donné que je ne suis pas du tout habituée à ce genre de narration. Mais une fois ce détail accepté j'ai apprécié être dans la peau de cette jeune monture et trouvé que c'était un point de vue très intéressant. Dommage qu'on ne le retrouve pas plus souvent, ça change et c'est plutôt instructif.

C'est donc l'histoire de Joey, un beau poulain qui se retrouve séparé de sa mère suite à une vente aux enchères. Il est acheté par un fermier alcoolique qui le maltraite. Heureusement, ce monsieur a un fils, Albert, amoureux des chevaux. C'est lui qui va s'occuper de Joey et très vite de forts liens vont les unir. Tout se passe bien jusqu'au jour où la guerre arrive et que l'armée britannique a besoin de chevaux. Joey est donc envoyé combattre en Allemagne. On le suit là-bas et découvre en même temps que lui combien cette époque est affreuse et difficile à vivre. Mais cette histoire n'est pas que violence : quand Joey passe dans les camps britanniques et germaniques, à chaque fois on retrouve l'amour que lui portent les hommes. Même si ils sont ennemis ils sont liés par cette confiance en Joey. L'auteur arrive comme ça à nous faire remarquer qu'il n'y a ni méchant ni gentil.

Le récit en lui-même est vraiment bien, mais je m'attendais à beaucoup plus d'émotions de sa part. Peut-être que mes exigences étaient trop élevées après ce que j'ai entendu à son sujet. J'ai aussi trouvé vraiment dommage que les retrouvailles entre Joey et son maître, Albert  – ce que l'on attend pendant tout le roman – soient trop rapides et pas assez émouvantes.

En bref, c'est une très belle histoire avec un récit facile à comprendre pour de jeunes lecteurs – ce qui explique pourquoi j'ai moins accroché. Avec plusieurs morales qui s'en dégagent.

Avis mitigé ...