« Anna : Quoi qu'il se passe
ce soir, j'ai la certitude d'avoir été, moi, condamnée à la peine
maximale. »
Trois jours au cœur d'un procès où
chaque minute défile si lentement. Le procès d'un frère et d'une
sœur accusés de la séquestration d'un nourrisson. Ugo, un petit
garçon de 6 mois enlevé à ses parents par Kolia, un jeune homme de
vingt-cinq ans au passé exemplaire. Léna sa jeune sœur est, elle,
accusée de complicité.
Trois jours durant lesquels l'auteur
nous fait entrer dans la tête de chaque personne présente dans
cette cour d'Assises. De chaque juré, jury, avocat, victime et
accusé. J'ai trouvé très intéressant cette façon de nous faire
partager les pensées de chaque acteur dans ce procès. De savoir
comment chacune vivait ce moment intense, ce qu'elles pensaient des
accusés et des victimes. Et là j'ai compris que se forger une
conviction est très difficile : à chaque témoignage, chaque
voyage dans la tête d'un juré, je changeais mon point de vue sur
l'affaire.
Il y a tout de même une personne dont je voudrais parler : Anna la plus jeune sœur des accusés. Cette jeune fille de seize ans dont on ne parle presque pas est tout de même la plus grande victime de mon point de vue. Sans sa sœur et sans son frère, Anna n'est plus rien. Elle n'a plus aucune famille. Durant tout le procès, elle s'est jurée de rester forte, mais sans aucun soutient elle craque. Je trouve que la citation en haut de ma chronique résume bien ce qu'elle ressent et ce que j'essaie d'expliquer.
En bref, ce très bon récit m'a appris beaucoup beaucoup
de choses mais il faut quand même, à mon avis, maîtriser le
vocabulaire de la justice pour se lancer dans cette lecture.
Excellente lecture
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire
Un commentaire = une jolie attention = un grand sourire sur mon visage !